Innocence
Cette voie était celle
d’une femme, dans son intonation on pouvait sentir la haine profonde. Puis elle
se retourna et disparu dans un nuage de fumée. Et petit à petit le brouillard
se déplaça. Au fur et à mesure, on pouvait largement percevoir un halo bleu.
Fenhil dans un dernier geste avait fusionné le peu de magie qu’il lui restait à
celle d’Ulian afin de créer un bouclier de protection autour d’eux.
« Vous allez bien ? » demanda Ulian.
« Quelque peu surprise mais ca ira en revanche… » Se tournant vers Randal « Il a l’air terrorisé, tant d’émotions pour lui en une journée, c’est beaucoup même pour nous Ulian »
« Tu as raison Fenhil. Allons trouver un endroit plus
sur et moins découvert ! Il nous
croient mort, maintenant nous avons un avantage sur eux
C’est ainsi que ne comprenant pas ce qui lui
arrivait, Randal fut embraqué dans une histoire qui allait le mener au delà des
frontières du LordKador, dans des contrés lointaines que lui ne connaissait
point. Ils marchèrent des jours entiers sans s’arrêter de peur que la femme ne
découvre leurs impostures. Ils arrivèrent devant le château du LordKador. Les
portes étaient grande ouverte. Une odeur pestilentielle se dégageait de
l’intérieur, odeur de mort mêlée à une odeur de chair calcinée. Les trois héros
s’avancèrent dans le hall, et s’engouffrèrent dans ce trou noir tel une porte
des enfers. Des cadavres gisaient de ci de là, partout où se posait leur
regard, ce n’était que tête coupées et mares de sang. Ils s’approchèrent de la
porte au fond quand ils entendirent des pleurs venant de la salle du trône en
haut des escaliers qui partaient de part et d’autre de la porte du fond. Ils
montèrent les escaliers, le sang coulaient de haut en bas, les murs en étaient
imbibés. Ils finirent par arriver devant la porte de la salle, la porte était bloquée.
Ulian, balança une incantation de cône de froid qui transperça la porte et la
pulvérisa. Ils entrèrent dans la salle, sur le trône royal gisaient le corps du
Roi cloué au dossier du trône par une épée plantée en plein cœur. La Reine
gisait quand à elle non loin de là. Elle était complètement nue, elle avait été
torturée et souillée. Les pleurs s’intensifiaient, ils semblaient venir d’en
dessous du trône royale. Ulian incinéra le corps du Roi a même le trône tandis
que Randal et Fenhil s’évertuaient à essayer du bouger le trône mas en vain.
Randal s’exaspéra :
« Mais bon sang, comment faire ! »
Il frappa du poing sur
le sol, un déclic se fit entendre et le trône se mit à bouger de lui même. Nos
trois amis se penchèrent au dessus de
la cavité ainsi découverte. Fenhil reconnu la petite fille qu’elle avait vu
naitre :
« Sylphide ? »
Là dans la cavité,
recroquevillée sur elle même, se trouvait la petite Sylphide, jeune héritière
du trône du LordKador, haut Royaume des Elfes. Fenhil s’approcha d’elle et la
pris dans ses bras.
« Ne pleur plus petite Sylphide, nous somme la pour toi, tu n’as plus rien à craindre. »
Sylphide, alors âgée
de 4 ans arrêta de pleurer et fixa Fenhil, les yeux encore mouillées de larmes.
Fenhil lui caressa doucement la tête :
« Chut… ca ira tu verras. On va s’occupé de toi. »
Sylphide épuisée par
tant d’émotions s’endormi dans les bras de la jeune femme. Ulian dit
alors :
« Et bien, tu te débrouille bien avec les enfants. »
Randal restait là
immobile au milieu de la salle, lui qui jusqu’ici n’avait vu de mort que ses
bêtes et ses parents, tant de morts et de souffrances, s’en était trop pour
lui, il vomit ses entrailles de dégoût.
« Sortons vite d’ici »
Une fois dehors, Ulian
se mit face au château.
« Partez je vous rejoindrais ! »
Fenhil et Randal
s’exécutèrent. Ulian joignit ses main l’une à l’autre, un cercle lumineux apparu
autour de lui, il psalmodiait des phrases incompréhensibles puis mettant ses
main en creux vers l’avant, il s’écria :
« Fire Baaaaall !!! »
A ce moment là, de
gigantesques boules de feu jaillirent en rafales et entrèrent par la porte pour
consumer toute l’horreur et libérer les âmes des morts dans le château. Puis il
s’en retourna rejoindre Fenhil et Randal. La nuit venue, ils arrivèrent à la frontière
entre le royaume du LordKador et de l’Atranhia. Non loin de là, il y avait une
auberge, ils y entrèrent, tout le monde était silencieux et les dévisageaient.
C’est à ce moment que Sylphide ouvrit les yeux et sorti de sa torpeur. Fenhil
qui la tenait jusqu'alors dans ses bras, la posa à terre sur ses 2 pieds. Elle
la recouvris d’une bure qu’elle avait gardée sur elle car si quelqu’un l’eu
reconnu, cela aurai tourné au drame certainement. Randal s’approcha du bar et
demanda :
« Mon brave, il aurait-il quelque chambres de livre afin de
nous reposer ? »
L’aubergiste le
dévisagea un moment, en effet, cela faisait bien longtemps dans ces terres
reculées qu’il n’avait pas vu un groupe d’étranger, puis il lui indiqua l’étage
du doigt et de l’autre main la grille des Tarifs. Randal se rapprocha pour
mieux voir la pancarte : « 400 zenys la nuit » Les quatre amis
se regardèrent longuement, fouillèrent leur poches et en sortirent leur
économies.
Au vu du butin, mines
se déconfirent, ils avaient en tout et pour tout 400 zenys. Ils se regardèrent
puis à tour de rôles, regardèrent la
somme puis les un les autres. Après une minute de ce manège étrange, Randal
s’accouda au comptoir et donna les 400 zenys pour une chambre. La nuit fût
mouvementée. Sylphide avaient des terreurs nocturnes, Randal ronflait, tous
dormaient à même le sol alors que Sylphide tenait le lit. Ulian était allongé
et empiétait sur l’espace vitale de Fenhil qui par réflexe, lui mordit
sciemment le bras. Un hurlement de douleur retentit dans l’auberge ? La
chambrée s’était réveillée, et cela reparti de plus belle avec Sylphide qui
venait de réussir à s’endormir. Une nuit mouvementée belle et bien. Le réveil
fût très dur ? Sylphide se leva la dernière et quand elle descendit dans
le réfectoire de l’auberge, tout le monde se retourna et la fixa. Tout le monde
étaient mort de sommeil et semblaient lui en vouloir fortement. Par peur que
cela ne dégénère, Fenhil pris Sylphide dans ses bras et tout les quatre
partirent aussi vite que l’éclair. Il pénétrèrent enfin en terres Atranhiennes.
Tout le monde était si différent, le LordKador semblait si loin… Mais ils ne
pouvaient pas se résoudre à rebrousser chemin, la traversée d’Atranhia se fit
sans incidents, ce peuple était de tout temps pacifiste et indépendant de toute
guerres. Une république autonome qui agissait de son propre chef.