L'Attaque d'Izlude
Un garde du haut d'une tourelle s'écria :
« Une Horde d'Orc, tous en position, il faut défendre la ville! » Le sergent en charge des troupes marmonna. « Encore ces satanés Mirrar, vont-ils nous laisser un jours en Paix ? » Puis plus haut « Au combat soldats! Au combat! Défendez la ville coute que coute! L'honneur de la Garde de Prontera est en jeu ! »
Soudain au loin du haut d’une falaise une masse informe verdâtre se dessina et déferla en une course folle vers la cité. Une rafale de flèches venue des Archers d'Izlude croisa dans le bleu du ciel une nuée de flèches orchesques. On vit une dizaine de soldat des 2 camps tomber à terre, inertes. La vague s’approchait, les hurlements et les grognements sauvages se rapprochaient.
Dans l’auberge nos trois héros s’étaient levés, habillés et avaient pris leurs armes. Ils se retrouvèrent maintenant sur le seuil de la porte de l’auberge. Là, ils virent toute la ville en panique les gens courraient et tout coté. C’est alors que l’ont pu voir les premiers Orc sur les chiens de guerres charger à travers la foule, décapitant tout ce qu’ils avaient à portée d’épée. Randal fut le premier à sortir. Il était armé de sa fourche, il faisait peine à voir. Cependant n’écoutant que sont courage, il fonce tête baissé dans la masse. Ulian fût le 2ieme à sortir. Il sortit de son long manteau un sceptre armé d’une tête de mort. Il commença à se mettre à l’écart pour enchanter un sort, le plus puissant qu’il connaissait. Ses mains chargées de magie incandescentes, il fonça dans la foule évitant les coups d’épées qui fusaient de toute part. Il finit tant bien que mal par atteindre le pont levis de la cité. Là il monta au chemin de guet à travers la mêlée de soldat et d’Orc qui se livraient bataille. Il arriva aux créneaux de la muraille et regarda la plaine qui s’étendait en face de lui. Elle n’était étroite que d’un ou deux kilomètres entourée par des falaises abruptes. Il leva les mains au ciel, sous les Orcs venues par millier agglutinés pour entrer dans la cité, le sol s’illumina. Du haut de la forteresse d’Izlude on pouvait voir un cercle grand de plusieurs kilomètres qui englobait toute l’armée orchesques. Ulian murmura ces mots :
« L’heure est venue de votre perte… Mé… Té… Or… Storm… »
A peine ces mots furent-ils sortis de sa bouche qu’un même cercle rougeoyant se dessina au ciel. Un grondement sourd se fit ressentir. Tout le monde leva les yeux. Des formes immenses flamboyantes commençaient à apparaître, un sifflement tel une flèche énorme pouvait s’entendre. Puis une grosse explosion retentit à des kilomètres à la ronde. Les Orcs volaient de toutes parts, brulés par les flammes. Puis les explosions se resserrèrent dans le temps. La tempête de météores venait de commencer. En dix minutes l’armée Orc en dehors des remparts fut calcinée. Quand soudain un sifflement aigu d’une flèche fendant l’air retenti, puis s’arrêta net, la flèche venait d’arrêter sa course folle, Ulian tomba alors à terre sans vie. En milieu de son front sortait le carreau d’une flèche décochée par un archer Orc du centre ville. Randal vit son compagnon tomber et entrant dans une folie meurtrière, il s’élança en courant, fourche en avant vers l’archer. Il empala une dizaine d’Orcs sur sa pique les débarrassant au fur et à mesure de sa course par des coups secs sur les cotés. Il finit par planter son arme dans la tête de l’archer qui eu le crâne littéralement criblé de piqures. C’est alors que venant d’on ne sait où, le tranchant d’une lame déchira l’air emportant avec lui toutes les personnes sur trois mètres alentour. Randal, qui se trouvait dans le périmètre de l'épée, eut la tète tranchée au niveau du nez. Le corps tomba à genoux puis à terre et le reste du crane roula jusqu’aux pieds de Fenhil. Elle tomba à genoux, regardant la tète de celui qui l'avait sauvé autrefois. Elle poussa en regardant le ciel un hurlement strident tel un loup hurlant au clair de lune. Quand elle redescendit la tète ses yeux avaient changés, son regard s'était durci. On pouvait voir des crocs et une dentition acérée. La pupille de ses yeux avait doublé de volume, ses yeux étaient comme noirs. Ses ongles commencèrent à s'allonger et elle commençait a se mettre a 4 pattes. Sa peau si claire et blanche auparavant vira au bleu au fur et à mesure que sa fourrure poussait. Fenhil venait de reprendre sa vraie forme: Le Loup millénaire qui participa a la guerre sainte. Cette bête de légende qui tua Odin lors du dernier Ragnarok. Fenris le loup de la légende avait refait surface.
Bondissant sur le 1ier Orc qui passait, elle lui arracha la jugulaire d’un trait de ces dents acérées comme des rasoirs. Puis Bondissant sur un 2ieme qui tomba à terre, de la vapeur glacée commença à s’échapper de sa gueule entrouverte. Elle l'ouvrit tel un entonnoir engouffrant de plus en plus d'air glacé alors que ses yeux virèrent au bleu glaciale. Un Crystal de glace commença à se former devant son museau et il grandissait de plus en plus. Soudain la boule étant devenue assez grande, elle fit un mouvement de la tête en l’envoya au ciel. La balle de glace éclata en plein ciel au dessus de la tête de la mêlée qui ne s'arrêta pas, ils n'y avaient pas même prêté attention. Un nuage de poussière de diamant virevoltait dans l'air ambiant. Puis les grains s’agglutinèrent ensemble et un rayon de glace frappa le sol. Il tomba sur un sergent Orc qui fut gelée sur le coup. On pouvait sentir un vent arctique qui débutait un mouvement tourbillonnant autour de la colonne de glace. C'est alors que Fenris voyant les gens fuir de toute part, poussa un hurlement à vous glacer les sangs. Tout à coup le sol trembla et des pics de glace en sortirent tels les barreaux d'une prison froide et glaciaire. Personne ne pouvait y échapper, le vent glacée qui tourbillonnait toujours cristallisa les molécules d'eau qui tournaient de plus en plus vite. Les particules devenant de plus en plus grosses, celles ci commencèrent leur ronde mortelle. Elles entaillaient la peau des prisonniers de la glace. Les guerriers sentirent leurs membres s'engourdir et devenir lourd. Un halo de glace entourait chaque individu. En moins de deux minutes toutes vie a l'intérieure des barreaux fut gelée. Le vent commençait à se calmer quand il se canalisa sur les arbres alentours dont les feuilles se détachèrent tournoyant à une vitesse vertigineuse. Fenris bougea sa tête de gauche à droite, la brise verte suivait exactement le mouvement. C'est alors qu'elle bloqua sa tête en avant et ouvrit grand la gueule. La rafale de feuille qui avec la vitesse étaient devenu tranchantes comme des rasoirs commenca à fuser a travers la cellule de glace et trancha les blocs de gelés formés par les prisonniers en millier de morceau. Les survivant se retrouvèrent tous la carotide arrachée par les crocs de Fenris.
La ville n’était guère plus que chaos et désolation. Les morceaux de chaire humaine comme orc gisaient de ça et de là. Des larmes perlèrent au coin des yeux du loup de glace, au fur et a mesure qu’il hurlait à la mort son cri se transformait en pleurs, pleurs de Fenhil qui reprenait peu à peu forme humaine. En elles, revenaient tous les souvenirs de ces derniers temps depuis qu’elle avait été découverte par Randale, entrecoupés de plus lointains de son ancien compagnon Ulian qui venait de rendre l’âme après les avoirs tous sauvés de la horde hors des enceintes de la ville. Elle avait honte d’elle, si faible qu’elle se sentait. Elle s’en voulait considérablement, si elle avait été plus forte peut-être que tout ça ne serait pas arrivé et que ses deux amis seraient encore en vie… Au lieu de ça, elle avait été faible, incapable de rien, à la limite du sans défense pendant que ses compagnons combattaient fièrement l’ennemi et mourraient sous ses yeux. Elle s’en voulait d’autant plus qu’elle aurait pu se transformer avant sans le savoir et qu’elle aurait pu tous les sauver…Oui, au lieu de ça elle avait été faible. Elle qui n’avait jamais pleuré auparavant même devant les atrocités de la guerre. Sa toute nouvelle part d’humanité dût à sa métamorphose en humaine prenait le pas sur son instinct d’animal féroce, sans pitié et solitaire. C’est alors que Sylphide qui dormait encore jusqu’alors apparu dans l’âtre de la porte de l’auberge. Fenhil qui essayait de se contenir, s’en approcha, posant les mains sur les épaules frêles de la petite elfette. Elle la regarda d’un sourire forcé, les yeux plissées qui laissait malgré toujours échapper ses larmes. Elle dit alors à la petite fille :
« Et si on partait devant ? Ulian et Randale nous rejoindrons plus tard… »
Elle prit Sylphide dans ses bras tendrement laissant un champ libre à la vision de l’enfant qui dès lors su qu’elle ne les reverrait jamais tout comme ses parents quand elle aperçu les morceaux de cadavre de Randale. Toujours était-il qu’elle ne se laissa pas envahir par la tristesse qu’éprouvait déjà Fenhil. Elle laissa seulement s’échapper une larme, une seule et unique larme qui vint s’écraser au sol sec et stérile. De cet impact jaillit une gerbe de fleurs perçant les fissures de la terre et illuminant de ses couleurs la morne ambiance mortelle. L’elfette enserra Fenhil en retour. En voyant le courage dont avait fait preuve Ulian et Randale ainsi que Sylphide, Fenhil se dit alors qu’elle devait être forte maintenant pour ne plus que cela se reproduise.